impuissance 

on ne sait pas quoi faire à gaza
alors on ne fait rien on regarde sans agir
on est impuissants
devant l’injustice la mort le génocide l’holocauste
depuis quatre-vingts ans

on ne sait pas quoi faire pour Gaza
alors on oublie on laisse couler on glisse le problème sous le tapis on ferme les yeux

on espère que d’autres agiront la vie continue pour nous et la vie s’arrête pour eux les civils et les enfants meurent sous les bombes

que dirons-nous à nos enfants quand nous devrons leur expliquer l’holocauste à Gaza ces cinquante mille morts combien d’enfants morts à la guerre combien d’enfants-poètes combien d’enfants aux vies soufflées

– Emmanuelle de Dardel

Palinodie

Autrefois tant aimé l’amour l’a consumé
Ses rêves enflammés désormais exhumés
Son coeur va s’animer et à nouveau aimer

– Charly Dufaud

avec parcimonie et sans à priori
il oublie dysphorie et autre acrimonie
que cette symphonie dure toute une vie

– Emmanuelle de Dardel

nitescence

ouvrir les fenêtres du printemps

respirer l’amour et la joie

dans chaque étreinte de soleil

dans chaque sourire d’étoile

écouter la vie secrète qui pépille

les feuilles qui pétillent sous la pluie 

ceux qui savent encore cultiver

les bonheurs de l’invisible

ouvrir les fenêtres du monde

– Emmanuelle de Dardel

les papillons

À Amanda

dans ses grands yeux bruns

les papillons s’illuminent

à chaque pensée

pour s’envoler

à la prochaine parole

la poésie se récolte

le temps d’un instant

le temps d’une vie

– Emmanuelle de Dardel

31 mars 2024

Écrire c’est la vie

Écrire de la poésie, c’est rendre le monde plus poétique en ouvrant son regard. C’est partager sa vision, partager un peu de son âme. C’est aussi déposer ses émotions sur un peu de papier. C’est encore créer une œuvre d’art qui chante l’authentique. Ou encore remettre du cœur dans des mots vides et des âmes blessées. Écrire, c’est comme l’art, c’est la vie.

– Emmanuelle de Dardel

En réponse à une poésie de Loic @sorsdureel

La vie profonde, Anna de Noailles

Être dans la nature ainsi qu’un arbre humain,
Étendre ses désirs comme un profond feuillage,
Et sentir, par la nuit paisible et par l’orage,
La sève universelle affluer dans ses mains !

Vivre, avoir les rayons du soleil sur la face,
Boire le sel ardent des embruns et des pleurs,
Et goûter chaudement la joie et la douleur
Qui font une buée humaine dans l’espace !

Sentir, dans son cœur vif, l’air, le feu et le sang
Tourbillonner ainsi que le vent sur la terre ;
– S’élever au réel et pencher au mystère,
Être le jour qui monte et l’ombre qui descend.

Comme du pourpre soir aux couleurs de cerise,
Laisser du cœur vermeil couler la flamme et l’eau,
Et comme l’aube claire appuyée au coteau
Avoir l’âme qui rêve, au bord du monde assise…

Anna de Noailles

#poésie #poétesse #AnnadeNoailles

attraper la lumière

attraper la lumière

des rayons de vie

de la lune qui veille

des étoiles endormies

qui ont allumé leurs rires

et leur étincelle immortelle

puis celle de tes yeux

quand tu te dévoiles

que tu laisses ton âme

parler sans un mot

en chuchotant je t’aime

dans la lueur de la nuit

Emmanuelle de Dardel

La vie

Pensées obscures

Des drames en cascade

Des espoirs brisés

Des rêves ensevelis

La vie fait son œuvre

Elle détruit sans vergogne

Tout ce qui n’est pas fondé

Dans le cœur des hommes

Tout ce qui n’est pas authentique

Dans l’âme des femmes

Emmanuelle de Dardel