blog de poésie
Les paroles reflètent l’âme
Il y a ceux qui ne vivent que pour eux-mêmes, ils ne pensent qu’à eux-mêmes, en toutes circonstances. Ils parlent d’eux-mêmes, même en parlant pour les autres. Ils agissent pour eux-mêmes, sans égards pour les autres.
Puis il y a ceux qui vivent pour les autres, sans penser à eux-mêmes, ils pensent aux autres avant tout. Ils écoutent et parlent pour les autres, même s’ils auraient grand besoin qu’on les entende. Ils agissent pour les autres, sans regarder leurs propres intérêts.
Il s’agit de prendre la voie du milieu : parler, agir et penser pour soi-même tout en écoutant et en aidant l’autre.
– Emmanuelle de Dardel


parcheminer
détacher les feuilles d’âme
les unes après les autres
les relire parfois une vie
sans comprendre s’en saisir
puis les récrire sur les nuages
avec de l’encre de toi
de l’encre d’étoile
hiéroglyphes du destin
immuables ou impermanents
toi seul décide
l’amour seul décide
– Emmanuelle de Dardel
Miracles
Les miracles existent pour ceux qui s’émerveillent.
– Emmanuelle de Dardel
feu
dans le feu de l’hiver
les mains tendues sont froides mais tendres
rares mais vives et présentes
tes yeux brillent malgré tout
les étoiles sont des perles sur ton collier de vie elles sont immortelles maintenant
– Emmanuelle de Dardel
L’exception
Quand iels vous disent : « Normalement je n’ai que peu de respect pour les femmes/hommes. Tu es l’exception. » Fuyez ! Tôt ou tard, vous ne serez plus l’exception, vous retrouverez la masse infâme et informe. Peut-être même que vous n’avez jamais été l’exception dans les faits, dans le fond, qu’une infime partie du temps.
– Emmanuelle de Dardel
Des nuages
Une poétesse qui parle aussi de nuages. Plus je relis son poème, plus je le ressens en profondeur. Vous connaissez cette autrice ? Voici son article sur l’anthologie Poétesses 8. J’en profite pour vous dire que nous sommes maintenant 4 co-autrices. Plus d’informations sur la page à propos de l’anthologie.
À l’aube
À l’aube de tes grandes mains, marquées par l’impertinence et l’impermanence, on reconnaît ces cœurs trop grands. Ceux qui s’épanchent en lisant des livres au bord des grandes vitres de bus d’un autre monde. Ceux qui ensuite trempent leur plume dans leur sang pour écrire leur âme.
– Emmanuelle de Dardel
Poésie minutes pour Gontran Mint
Âmes-oiseaux
Elle avait des oiseaux à la place des yeux et des nuages sur la langue. C’est en sautillant sur la pointe des pieds qu’elle aimait traverser la vie, l’air de rien, portée par ses ailes d’ange. Et parfois, elle rencontrait d’autres âmes-oiseaux, à la croisée des destins. Ces âmes-là, elle ne les reconnaissait pas tout de suite, il fallait du temps, beaucoup de temps, pour savoir s’ils attendaient des choses d’elle ou s’ils voulaient cheminer tendrement dans sa vie. Le tout était de les laisser être librement qui ils étaient.
Emmanuelle de Dardel
plus haut
ils ont coupé tes ailes et s’étonnent encore que tu puisses voler toujours plus haut
– Emmanuelle de Dardel
Parler
On attend des femmes qu’elles sourient et qu’elles se taisent surtout. Et quand l’une d’elles commence à parler, à répondre, à dire les choses, on s’offusque et on ne comprend pas même pourquoi. Les femmes prennent la parole comme elles font des études, comme elles travaillent, comme elles avancent dans la vie. Elles prennent la parole avec force et douceur, même et surtout pour dire ces choses difficiles. Elles ont compris qu’il vaut mieux s’exprimer posément en tous temps, qu’elles soient calmes, joyeuses ou en colère, car cela a davantage d’impact sur le monde : on ne peut que les écouter.
– Emmanuelle de Dardel

Merci beaucoup Barbara, les oiseaux source d'inspiration sans fin